La mort urbaine moderne conduit à une répartition des tâches professionnelles. Des recherches menées dans une ville suisse-allemande de tradition protestante ont montré qu’un champ de tension existe entre la routine professionnelle et l’exigence d’une singularité respectueuse. Du côté des proches, la mort est dramatisée ; du côté des acteurs professionnels, elle est banalisée. Autour de la mort, la tâche principale des pasteurs est de consoler dans les lieux quasi sacrés des crématoires. Chez eux, s’exprime un mécontentement croissant par rapport aux contraintes dominantes du déroulement de la pratique des enterrements. On observe une recherche de nouvelles formes rituelles qui mêleraient des processus de routine et d’individualisation.