Conçues dans le cadre d’une politique autoritaire d’aménagement du territoire, les villes nouvelles françaises offrent une expérience singulière d’intercommunalité (regroupement de communes autour d’objectifs spécifiques). À Saint-Quentin-en-Yvelines, cette intercommunalité imposée est combattue par les communes au nom de la défense de leurs intérêts. Dans un premier temps, la solidarité s’exerce au sein du syndicat communautaire pour contrôler le processus d’urbanisation. En se développant, les communes prennent force et finissent par entretenir entre elles des relations conflictuelles, que le maintien dans la ville nouvelle, contre leur gré, ne contribue pas à améliorer. Mais aujourd’hui, à la veille de se constituer en « communauté d’agglomération », les communes saint-quentinoises tiennent peut-être enfin l’occasion de réaliser une intercommunalité librement consentie.