Depuis la création par Frédéric Mistral, en 1896, du Museon arlaten, la muséographie provençale doit une grande partie de sa vitalité (attestée par l’existence d’une quarantaine de musées) à des associations proches du Félibrige. Poursuivant l’œuvre ethnographique du poète, celles-ci contribuent à la folklorisation de l’image de la Provence et à sa « réduction » à la Provence arlésienne. Une telle hégémonie de la référence à Mistral a longtemps fait obstacle à l’émergence d’une ethnographie véritablement scientifique de la Provence. Musées félibréens, musées de sociétés savantes, écomusées reflètent la variété des conceptions du régionalisme et de l’articulation entre micro-région, région et nation française.