Du mai électoral au dépôt de gerbe
Varia / Pratiques locales
Insertion et adoption de nouveaux rites politiques
Par Pascale Baboulet-FlourensFrançais
Résumé
Des élections municipales de mars 1989 à celles de juin 1995, les maires des petites communes rurales du Lot furent de plus en plus nombreux à déposer une gerbe de fleurs au pied du monument aux morts, à la suite de leur élection. Par-delà la mutation d’un rituel politique (le dépôt de cette gerbe s’ajoute à et parfois supplée la plantation d’un mai électoral), c’est l’évolution de la signification de ce geste qui est ici analysée. Il est introduit par des nouveaux venus dans les conseils municipaux qui, élus maires, sont en quête d’une légitimité appropriée à leur statut. Loin de repousser la symbolique des institutions républicaines, ceux-ci trouvèrent en elles un repère institutionnel qui renforçait l’autorité qui leur faisait défaut.
Mots-clés
- rites
- maires
- intégration (sociale)
- politique
- monument aux morts
- mai