Durant la dernière décennie, la région de Florina, en Macédoine grecque occidentale, a attiré l’intérêt d’au moins dix anthropologues sociaux, qui étudient des aspects de la formation nationale dans le Sud-Est européen. Le choix de Florina comme terrain d’enquête est lié au tracé d’une frontière entre trois nations [Grèce, Albanie, république de Macédoine], à la composition de la population et au développement de mouvements de minorités dans la région. L’auteur relate ici l’expérience d’une approche ethnographique du terrain, Florina, où il séjourne durant quatre ans. Son enquête porte sur trois points : la relation entre les formes de savoir anthropologiques et autochtones ; la façon dont les anthropologues perçoivent le travail anthropologique et, enfin, leurs procédés d’autodéfinition.