Toutes les communautés sont-elles imaginées ?
Résumé
Les études de communautés menées au cours des quarante-cinq dernières années sont réexaminées pour montrer combien l’importance des « communautés imaginées » a été insuffisamment reconnue. Cet article fait référence à une distinction établie par Clifford Geertz entre deux notions, celles d’« experience-near » (« proche de l’expérience ») et d’« experience-distant » (« éloigné de l’expérience ») pour affiner certaines hypothèses et approches de chercheurs en sociologie des communautés, parmi lesquels R. Frankenberg. Quelques explications possibles du déclin des études de communautés à la fin des années 1960 sont étudiées à la lumière du rôle, de plus en plus central à partir des années 1970 et 1980, de la notion de classe sociale dans l’analyse sociologique. Des recherches sur les communautés personnelles illustrent la possibilité d’une fusion créatrice entre approches « proches de l’expérience » et « éloignées de l’expérience ». Il en ressort qu’il n’y a aucune raison de privilégier le concept théorique de « communauté territorialisée », souvent fondé sur des hypothèses matérialistes, au détriment de la « communauté imaginée » véritable.
Mots-clés
- classe sociale
- « Experience-near/experience-distant »
- communautés
- localités
- Grande-Bretagne