Les règles, les symboles et les rituels font partie intégrante de la politique. Adoptant une approche empirique et interprétative, l’auteure explore leurs rôles respectifs à l’intérieur d’un lieu particulier, la Chambre haute du Parlement britannique, et d’une période particulière comprise entre 1998 et 2004. Les règles socialisent les nouveaux pairs et les obligent à se conformer aux normes. Le capital symbolique accumulé par les pairs vient, quant à lui, compenser leur manque de pouvoir politique. La ritualisation des débats, enfin, suscite l’adhésion à l’hégémonie de l’exécutif, tout en permettant l’expression de divisions idéologiques importantes au sein du Parlement et dans la société globale. Sur la base de présupposés idéologiques, beaucoup considèrent les rituels comme insignifiants et rétrogrades. Or une politique sans rituel ne serait que chaos.