L’article s’interroge sur la figure du « héros national » telle qu’elle est actuellement forgée par les représentants de l’État rwandais. Que recouvre-t-elle ? Permet-elle de construire des ponts entre des communautés brutalement déchirées par le génocide ? L’analyse de la portée et des limites de cette figure permet de revenir sur la commémoration du dixième anniversaire du génocide. Elle questionne ensuite son épaisseur sociale. Suscite-t-elle un écho auprès de la population ? Derrière cette question, c’est la notion même de « mémoire nationale » qui est mise en cause.