Cet article propose un rapide bilan des cinquante dernières années de la modernisation économique et institutionnelle de la société corse, intervenue depuis l’après-guerre ; il analyse la façon dont les structures claniques et les mouvements nationalistes l’ont gérée, chacun avec ses spécificités. Cette gestion s’est faite le plus souvent dans l’affrontement politique permanent pour aboutir à une adaptation à un environnement national et international changeant, tout en laissant à penser – à première vue – que l’immobilisme et la désespérance demeurent la règle avec la pérennisation à la fois des structures claniques et de la violence politique.