Une alliance fragile
Résumé
Cet article porte sur les instances internationales de l’ethnologie européenne, ses principaux acteurs, ses lieux de rencontre et les modalités des coopérations à la fin des années 1930, marquées par l’intensité des relations franco-scandinaves. On expose les motivations et les défis de la coopération internationale et les deux acteurs principaux à l’époque, Sigurd Erixon et Georges Henri Rivière. Mais sont aussi présentés les trois organisations internationales – la Commission internationale des Arts et Traditions populaires (ciap), l’International Association for Folklore and Ethnology (iafe et plus tard iaeef), et le Congrès international de Folklore (cifl) et les efforts pour établir une science ethnologique « européaniste » à partir de la grande diversité d’études et de traditions nationales et régionales. S. Erixon et G. H. Rivière, le premier avec son iaeef et le projet d’une « ethnologie (régionale) européenne », et le second avec son cifl et le projet d’un « folklore » européen, d’abord rivaux durent s’unir devant la menace d’une Volkskunde allemande de plus en plus nazifiée. Mais ce fut une alliance bien fragile, interrompue par la guerre. L’article illustre les liens entre ethnologie et politique dans le contexte de la deuxième avant-guerre.
Mots-clés
- Ethnologie
- Europe
- Folklore
- Traditions
- Politique