L’accès à un accompagnement affectif et sexuel fait actuellement partie des revendications des personnes en situation de handicap, en termes de droit. Si cette revendication est relativement nouvelle dans notre pays, l’aspiration des personnes handicapées à l’amour et à la vie conjugale ne l’est évidemment pas, et les réponses apportées par la société à cette aspiration ont varié selon les époques.
Cet article, qui se situe au croisement de l’histoire du handicap, de l’histoire des femmes, de l’histoire du corps et de l’histoire du sentiment amoureux, s’articule autour des Réflexions d’une jeune aveugle du xix^e siècle, Thérèse-Adèle Husson.
Il y est question des réponses apportées par les auteurs, aveugles et clairvoyants, du xix^e et du début du xx^e siècle, à l’aspiration des aveugles au mariage et à la vie de famille.