La Slovénie a connu au xx^e siècle d’importants flux d’émigration. Du fait de la pauvreté et de la répression politique, une partie de la population s’est réfugiée dans d’autres pays d’Europe, mais aussi dans le « Nouveau Monde », notamment aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Argentine. Consacré à la diaspora slovène d’Argentine, cet article étudie les mémoires sociales de l’exil après la Seconde Guerre mondiale. Il examine également le rôle joué par des concepts spatio-culturels comme le lieu d’origine, le pays et la patrie, dans la construction communautaire et les migrations de retour contemporaines, ainsi que dans les processus identitaires qui s’y rapportent.