À la fin du xix^e siècle, les ouvrières de l’aiguille, les « midinettes », fréquentaient les jardins publics parisiens et trois statues à leur image furent érigées dans des squares populaires situés rive droite. Interrogeant l’histoire de ces statues et les représentations sexuées dont elles sont porteuses, l’auteur examine les raisons de l’engouement qu’elles ont suscité, en le mettant en rapport avec le mythe qui les a fait naître. Ces statues qui incarnent le Paris féminin populaire sont aujourd’hui une précieuse trace d’une histoire des rapports sociaux de genre.