Puisque ton navire n'est pas fait de planches…

Métrologies nautiques et conjuration du péril spirituel en situation de « premiers contacts » (Hollande-Insulinde, XVIe-XVIIe siècle)
Par Romain Bertrand
Français

Au début de l’époque moderne, au xvie siècle, des relations commerciales, diplomatiques et militaires intermittentes s’établissent entre l’Europe et le monde insulindien (l’Asie du Sud-Est insulaire). Les premiers voyages des Portugais, des Hollandais et des Britanniques aux Indes Orientales sont l’une des occasions privilégiées de la mise au point – et à l’épreuve – de techniques spécifiques de navigation hauturière, qui toutes visent à jauger et prévenir le péril du naufrage. Mais cette élaboration technique se double d’une préoccupation d’ordre spirituel : il s’agit d’éviter le décès sans sacrement ni sépulture. Quantité de rituels de supplique ont ainsi pour finalité de conjurer le danger de la « malemort » en mer. Ces précautions rituelles s’observent aussi bien côté malais et javanais que côté hollandais et britannique.

Mots-clés

  • Asie du Sud-Est
  • monde malais
  • Pays-Bas
  • monde maritime
  • rituels
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