L’analyse de la mobilisation des habitants d’un quartier de la ville de Vienne (Isère) contre l’extension d’un centre d’enfouissement de déchets ménagers permet d’interroger l’une des formes que prend la question des déchets dans l’espace urbain. Le refus de la proximité d’installations de traitement (incinérateurs, centre d’enfouissement, etc.) est au cœur de conflits qui semblent se généraliser. Le texte montre que le rapport des riverains avec l’équipement de traitement évolue dans le temps en passant d’une proximité choisie et supportée individuellement à un rejet collectif et que cette mutation s’inscrit dans des préoccupations écologiques plus générales où le déchet devient un objet porteur de risque.