Cet article rappelle comment les études urbaines furent marginalisées lors de l’émergence de l’ethnologie institutionnelle en Albanie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au profit des études rurales qui correspondaient mieux à la valorisation idéologique du « populaire » et de l’« authentique ». Certaines enquêtes furent cependant menées en milieu urbain et trois textes importants concernant les villes de Tirana, Elbasan et Korçë sont analysés ici. Malgré leurs limitations, dues en grande partie à l’orientation donnée à l’ethnologie par les institutions, ces travaux possèdent aujourd’hui une valeur historique et offrent des perspectives stimulantes pour le développement actuel des études urbaines.