« La carte n’est pas le territoire ! » Coutume, droit et nationalité plurielle en Guyane

Par Catherine Benoît
Français

L’état civil est la pierre angulaire d’une identification administrative, condition essentielle pour l’attribution ou l’acquisition d’une nationalité. Pourtant bien des personnes résidant en Guyane n’en ont toujours pas aujourd’hui. En 2013 le ministère de la Justice a décidé d’une campagne d’attribution d’un état civil dans plusieurs communes du fleuve Maroni, frontière avec le Surinam, qui a déclenché des conflits politiques entre les élus locaux et les chefs coutumiers qui l’ont contestée. Cet article examine les enjeux politiques de ce conflit qui remonte aux guerres ethniques du xviiie siècle au Surinam et à l’installation des groupes noirs‑marrons surinamais en Guyane française. Il propose de considérer que la définition de la nationalité peut être plurielle et ne limite pas à une définition juridique.

Mots-clés

  • État civil
  • Nationalité
  • Frontière
  • Noirs‑marrons
  • Guyane
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