Juridicité autochtone et différence culturelle

Quand les juges débattent de la culture dans des affaires de violences familiales en contexte communautaire mapuche (Chili)
Par Fabien Le Bonniec
Français

L’approbation de dix‑sept accords réparatoires afin de résoudre des affaires de violence familiale au sein de communautés autochtones mapuche a provoqué une vive polémique dans le sud du Chili. Ces accords se fondent sur le principe de résolution interne à la communauté des conflits, tel que le préconise la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Habituellement interdits dans les cas de violence familiale, ces accords ont donné lieu à une importante controverse juridique autour de la reconnaissance d’une juridicité autochtone qui suite à sa médiatisation est devenue un problème public concernant les violences faites aux femmes en contexte communautaire mapuche. À travers l’étude de la trajectoire de la controverse, son analyse socio‑juridique, le positionnement de ces acteurs et le récit d’un cas d’accord réparatoire en contexte de violence familiale, on peut constater que celle‑ci renvoie à des enjeux plus généraux sur l’histoire de la relation de la société chilienne avec les Mapuche, du rapport du droit et de ses agents à la culture autochtone et à la différence culturelle.

Mots-clés

  • Mapuche
  • Violence Familiale
  • Convention 169 de l’OIT
  • Accord réparatoire
  • Juridicité autochtone
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