Suivant une approche discursive, cet article analyse les représentations médiatiques (images et interviews) des réactions personnelles aux attentats du 7 juillet 2005 à Londres, et leurs conséquences. À partir de l’étude approfondie du cas d’un survivant de ces attentats particulièrement exposé dans les médias britanniques, il explore la façon dont les dimensions émotionnelle et affective du fait d’être témoin de la souffrance d’autrui génèrent des relations intersubjectives. Cette intersubjectivité donne aux représentations médiatiques une qualité indéterminée à même d’affecter la capacité d’action des individus de manière négative autant que positive.