La gêne olfactive comme processus collectif d’attachement

Varia
Par François-Joseph Daniel
Français

L’article tente de décrire les processus perceptuels, cognitifs, attentionnels à travers lesquels le sentiment de gêne se diffuse sur un territoire de nuisances environnementales. En prenant l’exemple des nuisances olfactives d’origine industrielle, il montre que la gêne agit comme un processus réflexif d’attachement à un objet non désiré (les mauvaises odeurs). L’examen minutieux de ce processus montre que la relation d’attachement s’enracine dans une dynamique collective de transformation du régime d’attention portée à la nuisance : de l’indifférence à l’obsession. Cette dynamique socio-sensorielle aboutit à la constitution d’une véritable communauté d’affects dont le périmètre délimite le territoire de gêne.

Mots-clés

  • Gêne environnementale
  • Attachement
  • Quale
  • Nuisances odorantes
  • Entrepreneurs d’affects
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