Le corps reproductif
Du fait de la globalisation des nouvelles technologies de reproduction, les politiques du vivant ne peuvent être interrogées qu’au niveau international. Aussi ce numéro rassemble-t-il des contributions concernant la France mais aussi d’autres pays européens – Inde, Israël, Iran et États-Unis. Les cadres légaux, politiques, sociaux, religieux constituent la toile de fond à partir de laquelle sont ici interrogés les dons de gamètes ou d’embryons, les pratiques de fécondation in vitro comme de grossesse pour autrui. Les recherches font apparaître l’importance des circuits internationaux, marquant fortement les horizons reproductifs contemporains des couples en mal d’enfant, qu’ils soient hétérosexuels, gays ou lesbiens.
Si les premières études ont eu tendance à se focaliser essentiellement sur le projet parental, les articles de cette livraison insistent sur la place centrale du corps d’où se déclinent des liens : ressemblances, partage de substances comme le sang, le lait, ou même la nourriture, etc. Tant pour les donneurs que les receveurs, tant pour les parents que les enfants, surgissent alors la question des origines qui interroge la construction généalogique et celle de l’inceste.